Anticorps anti Borrelia Burgdorferi
Définition – physiologie
Borrelia burgdorferi, de la famille des spirochètes, est l’agent étiologique de la maladie de Lyme dont le vecteur est une tique. En Europe, la maladie de Lyme est causée par 3 espèces de Borrelia burgdorferi sensu lato : B burgdorferi sensu stricto, B. garinii, B. afzelii ,les 2 dernières étant les plus fréquentes.
La phase précoce de la maladie est constituée d’un syndrome pseudo-grippal qui peut être associé à une lésion d’érythème chronique migrant (ECM), d’une méningite ou d’une radiculite ( paralysie faciale notamment). La phase tardive ou chronique est caractérisée par des atteintes d’ordre rhumatologique, cardiaque, dermatologique ou neurologique. C’est principalement aux techniques immunoezymatiques auxquelles on a recours pour mettre en évidence les anticorps (IgG et IgM) dirigés contre Borrelia burgdorferi.
Prélèvement – Propriétés de l’échantillon
L’analyse est réalisée sur sérum.
Valeurs de référence
IgG : < 10 U/mL
IgM : Absence
Délai de réponse
1 à 3 jours
Intérêt clinique – Interprétation des résultats
Le diagnostic de borréliose de Lyme est souvent délicat, les symptômes cliniques (en dehors de l’érythème chronique migrant) n’étant pas spécifiques. Il convient de souligner les limites des techniques sérologiques qui ne constituent qu’un appoint au diagnostic clinique. Enfin, en fonction de l’épidémiologie locale et des risques d’exposition professionnelle, 5 à 25 % de la population en bonne santé peut présenter des anticorps anti-Borrelia.
- Dans la phase précoce de l’infection les anticorps spécifiques (IgG et IgM) peuvent se révéler négatifs (50 % des cas). Un résultat négatif n’exclut donc pas une infection aiguë. En présence de symptômes non spécifiques après une piqûre de tique et d’un premier résultat négatif (IgG et IgM) il convient d’effectuer un nouveau prélèvement 4 à 6 semaines plus tard.
- Une séroconversion des IgG (premier échantillon négatif et deuxième positif) indique une infection récente. En règle générale ce sont d’abord les IgM spécifiques qui apparaissent, puis les IgG. Un résultat IgM positif isolé ne permet pas de poser le diagnostic de borréliose car les résultats faussement positifs sont fréquents.
- Une antibiothérapie mise en œuvre dans la phase précoce peut diminuer la réponse immunitaire humorale. Un traitement à des stades plus avancés ne négative pas les anticorps.
- En cas de contexte clinique évocateur, les résultats positifs doivent être confirmés par la technique de Western blot parce qu’il peut y avoir des réactions croisées (syphilis, autres spirochétoses ou autres borrélioses, mononucléose infectieuse, endocardites bactériennes, ou encore en cas de maladie auto-immune.).
- Dans les stades avancés de la maladie, la sérologie est toujours positive (présence d’IgG).
Cinétique de la réponse immunitaire :